Debat Populaire : l'Identité nationale, immigration et intégration

Publié le par A.P.ré. (Frédéric Guyonnet)

Éric Besson a ouvert les débats sur l'identité nationale, qui se dérouleront jusqu'au 31 janvier 09 dans 100 préfectures et 350 sous-préfectures  chargées de les l'organiser.

 

«Les  forces vives de la nation» seront conviées aux débats : associations, enseignants, élèves et parents d’élèves, syndicats, organisations patronales, élus.

 

Ils devraient être lancés conjointement «avec les parlementaires, députés et sénateurs, ainsi que les députés européens», a indiqué le ministre au Grand Jury.

 

La fin des débats est programmée pour le 28 février, interviendra donc un bon mois avant l'organisation des élections régionales. Une coïncidence que n'a pas manqué de souligner l'opposition.

 

Les débats, débuteront avec la  présentation de questions et propositions du ministère «susceptibles d’être amendées et complétées»                                                                                            

Elles s’articuleront autour de deux thèmes.

l’identité nationale : Visera à répondre à cette question formulée par le ministère :                                        

«Qu’est-ce qu’être Français aujourd’hui ?» Il s’agira principalement de discuter de

«La définition de notre nation» avec une série de propositions soumises au débat.

L’apport de l’immigration à l’identité nationale : Il conviendra de valoriser l’apport de                                                                 « l’immigration à l’identité nationale, et de proposer des actions permettant de mieux faire partager les valeurs de l’identité nationale, à chaque étape du parcours d’intégration». Là encore, des propositions sont formulées par avance, comme, ouvrir la voie aux  naturalisations pour les étrangers résidant en France, et particulièrement méritant, (des sportifs, par exemple), ou créer un «contrat d’intégration républicaine pour les étrangers entrant et séjournant sur notre territoire».                                                                                                Objectif de cette idée : exiger un certain « niveau de langue » et de «connaissance des valeurs de la République». Les écoles seraient ouvertes aux parents étrangers et chacun pourrait bénéficier d’un «parrainage républicain» sur la base du volontariat.

 

Qu'est-ce que l’identité nationale ?

L’IDENTITÉ est le sentiment de lui-même éprouvé par un individu ou un groupe.

 

Le candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle en 2007 en avait fait, avec

« La valeur travail », un de ses thèmes majeurs de sa campagne.

« L’identité française, c’est tout sauf  un gros mot, dixit Sarkozy »

Aujourd’hui le président est toujours très motivé pour mettre le sujet sur le tapis :                                                                                                                         « L’identité nationale,  c’est pouvoir dire ce que nous sommes».

Le soir de sa victoire au second tour de la présidentielle, il fait un vœu solennel :

«Je veux remettre à l’honneur la nation et l’identité nationale. Je veux rendre aux Français la fierté d’être Français.»

«Je continuerai à parler de notre identité nationale car je crois que pour un peuple, c’est quelque chose d’essentiel.»

La langue d’abord et surtout, «Le français est un ciment, le français est une culture, une manière de penser, une forme de résistance à l’uniformisation du monde.»

«La France, ce n’est pas une race, pas une ethnie, c’est tous les hommes qui l’aiment qui sont prêts à défendre ses idées, et les valeurs non négociables que sont :                                                      

La laïcité, l’égalité homme-femme, la République, et la démocratie.


Deux ans et demi plus tard, à mi-mandat,


le sujet ressurgit par le biais d’un grand  débat lancé par son ministre,  Eric Besson qui déclare :                     

«L’identité nationale n’est pas une honte. Car c’est d’abord l’identité républicaine, c’est l’histoire de citoyens.»


La campagne sur l’identité nationale accolée  inévitablement  au thème récurent du sécuritaire, et d’une immigration non maîtrisée, a scandalisé la gauche bienveillante qui réagit toujours de façon pavlovienne.


Les socialistes ont peur de ce débat ?

Laissons les délirer sur une éventuelle tentative d’OPA de l’électorat du Front National


                                           Oui aux débats pas à la manipulation.

    Aujourd’hui l’approche n’est pas de s’appuyer sur les peurs, mais sur l’individu.                    

Le débat populaire sur l’identité  nationale, est un signe de bonne santé démocratique.

 

En participant aux débats, on affirme son identité,

 

« Deviens ce que tu es »  Nietzsche

 

60% de français sont favorables au débat sur l’identité nationale

80 % estiment que  la langue, est le premier élément a constituer l'identité française,

La république, (64 %),

Le drapeau tricolore (63%),

La laïcité (61%),

Les services publics (60%),

La «marseillaise» (50%)

L’accueil d'immigres (31%).

(Sondage réalisé par l’institut CSA pour « le Parisien »)

 

Participons à ce grand débat, et interrogeons nous en premier lieu sur l’identité des individus qui est l’élément de base de la société.

Quels sont, alors, les éléments importants qui constituent l'identité de la France ?

Un individu peut être lié à plusieurs sources d’identité, avec des liens plus ou moins étroits.


L’identité collective est donc plurielle, car elle est composée  par  différentes  identités individuelles, quelles sont ses sources :

 

Identité attributive, la race, l’ethnie, le sexe, l’âge, l’ascendance, la famille.

Identité territoriale, le continent, l’hémisphère, la zone géographique, le pays, l’Etat,

la province, la région, la ville, le village, le voisinage.

Identité politique, le parti, l’idéologie, le mouvement, la cause, la clique, le leader,
l’Etat, la faction, le groupement d’intérêt.

 

Identité économique, le secteur économique, la profession, le travail, l’occupation, le groupe de travail, l’employeur, l’entreprise, le syndicat, la classe sociale.

Identité sociale, le statut social, les amis, le club, l’équipe sportive, le collègue,

le groupe de loisir.

 

Identité culturelle, la civilisation, l’ethnie, la tribu, le clan, la religion, la nationalité,
la langue, et l’hymne national (la marseillaise)

 

Les valeurs de la langue française. .

Tous les Français du monde, doivent leur identité avant tout à leur langue.
Tous ceux qui ont choisi le français comme langue de prédilection, quelle que soit leur origine, leur race, leur religion, sont des Français, de fait ou de cœur.

 

Les valeurs de la Marseillaise.                                                                                                                  

Obligation pour l’ensemble des jeunes Français de chanter au moins une fois par an

la Marseillaise, ou encore la mise en place dans les préfectures de «cours d’instruction civique, ouverts à tous»

 

Les valeurs des principes républicains, démocratiques,

Famille et l’éducation nationale doivent inculquer et enseigner les règles et les définitions des mots : Nation, Peuple, Etat.

Le premier, qui regarde vers l’avenir, ne définit pas le citoyen par son origine ou par ses mœurs, mais par sa participation à un projet collectif.
La Nation (avec une majuscule) désigne alors une communauté de destin. Le second, au contraire, enferme l’individu dans une appartenance fixée selon la « race », la « religion » ou la « tradition ».

La spécificité française, depuis la Révolution, c’est précisément le choix de l’universalisme contre l’ethnicisme

 

Après mure réflexion, une grande question se pose

Faut-il un débat sur l’identité nationale alors que nous construisons l’Europe ?

 

 

Ne pouvant accueillir toutes la misère du monde, faisons de l'immigration choisie, et en fonction de nos besoins. Par contre,  ETRE FRANÇAIS, ÇA SE MERITE.

                                                   

Etre installé en France depuis longtemps et légalement,

Connaitre notre langue et nos lois, et les respecter,                                                                                                         

Faire une sorte de "service militaire-civique",                                                                     

Participer avec une émotion non feinte à la  cérémonie de remise du "diplôme", 

C’est le minimum que nous devons exiger pour une intégration digne et réussie.

 

Par contre soyons intraitables avec ceux qui n'apportent que des problèmes au pays, Les clandestins, les délinquants en tout genre, et les profiteurs du système social.

Tout cela ne peut apporter que de la solidarité, et permettre de différencier les honnêtes gens des  profiteurs du système.
Il nous faut une cohésion, former un groupe soudé

 


Jean Claude Bayaut Daban. (APRé)

sources : La depeche.fr

              Liberation.fr

              Gaullisme.biz

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F
<br /> <br /> Le débat lancé par Éric Besson sur l’identité nationale ne pouvait que déchaîner les passions. Comment s’en étonner, dès lors qu’il devenait un enjeu idéologique, partisan et<br /> électoraliste  ? Personne n’est innocent dans cette affaire, et sûrement pas les vertueux donneurs de leçons de l’opposition. J’écoute les uns et les autres, je suis de plus en plus<br /> perplexe. Et pourtant, comment dénier la légitimité d’une telle interrogation, à un moment où notre socle culturel se trouve bouleversé  ? Ce n’est pas seulement la France qui s’interroge,<br /> c’est l’ensemble de l’Europe car toutes les nations subissent le traumatisme d’un changement en profondeur. D’aucuns disent du «  choc des civilisations  ». Je ne le crois pas vraiment<br /> dans la mesure où nous n’en sommes pas, du moins dans nos pays, à un affrontement brutal, sûrement pas à une guerre civile à la libanaise. Je n’ignore pas qu’on en brandit la menace ici ou là.<br /> Mais je maintiens que - fort heureusement - c’est par abus de langage.<br /> <br /> <br /> Surtout que l’on ne s’avise pas de me taxer d’angélisme. Je n’ignore rien de ce qui existe dans nos banlieues, avec leurs zones de non-droit, le champ libre laissé aux trafiquants, les divisions<br /> ethniques… Je n’ai pas oublié les affrontements graves de 2005. Mais je n’en tire pas la même leçon que ceux qui y ont vu le prodrome d’un embrassement généralisé. Certes, on n’est jamais à<br /> l’abri d’un enchaînement de conséquences qui peut mener à des extrémités meurtrières. Mais celles-ci ne se sont pas produites alors même qu’on pouvait les redouter. Je ne suis pas loin de penser<br /> que cette limitation de la violence n’est nullement fortuite. Il s’est produit - qu’on le veuille ou pas - un phénomène d’autolimitation généralisé. Ce sont les voitures qui ont brûlé, grâce à<br /> Dieu il n’y a pas eu de morts. Ce qui est pour moi l’indice que les émeutiers n’ont pas voulu dépasser un certain seuil, en dépit du processus extrêmement dangereux dans lequel ils s’étaient<br /> avancés.<br /> <br /> <br /> Curieusement, dans le dernier chapitre de Tristes tropiques, Claude Lévi-Strauss aborde la question de la rencontre et de la fusion de deux masses de populations dans le cadre d’une immigration<br /> de grande ampleur. C’est écrit en 1954-55 au moment où le devenir de l’Algérie se posait en termes dramatiques. Mais c’était, semble-t-il le sort de toute l’Afrique du Nord qui importait à<br /> l’ethnologue par rapport à une métropole en désarroi. Lévi-Strauss ne semble pas hésiter face à une perspective d’intégration  : «  Si, pourtant, une France de 45 millions d’habitants<br /> s’ouvrait largement sur la base de l’égalité des droits, pour admettre 25 millions de citoyens musulmans, même en grande partie illettrés, elle n’entreprendrait pas une démarche plus audacieuse<br /> que celle à quoi l’Amérique dut de ne pas rester une petite province du monde anglo-saxon. Quand les citoyens de la Nouvelle-Angleterre décidèrent, il y a un siècle, d’autoriser l’immigration<br /> provenant des régions les plus arriérées de l’Europe et des couches sociales les plus déshéritées, et de se laisser submerger par cette vague, ils firent et gagnèrent un pari dont l’enjeu était<br /> aussi grave que celui que nous refusons de risquer.  »<br /> <br /> <br /> Le général de Gaulle était résolument opposé à un tel risque. Il l’a dit en des termes qui choquent violemment notre «  politiquement correct  ». Il pensait que nous étions une nation<br /> chrétienne qui ne supporterait pas la cohabitation avec une forte immigration musulmane. Cette intégration qu’il ne croyait pas possible sur le territoire algérien lui paraissait insupportable<br /> sur le sol métropolitain. Il allait même plus loin encore, en se référant à des critères ethniques. On oublie un peu vite comment les drames de cette période retentirent douloureusement dans les<br /> cœurs des hommes et des femmes. Les blessures de la guerre d’Algérie subsistent dans les mémoires de beaucoup de nos compatriotes.<br /> <br /> <br /> Par un retournement dont l’Histoire n’est pas avare, l’intégration est redevenue un thème brûlant avec l’énigme que constitue à elle seule la diffusion de l’islam en Europe. J’ai parfois le<br /> sentiment que durant la période coloniale, les esprits étaient moins rebelles à la coexistence avec les populations musulmanes et moins apeurées par leur religion. La France de la IIIe République<br /> n’hésitait pas à s’enorgueillir de titre de «  grande puissance musulmane  ». Il ne faudrait pas croire que l’étude du monde vaste et riche de l’islam se fondait alors sur l’arrogance.<br /> J’en sais quelque chose par ma belle-famille, implantée en Afrique du Nord au début du XXe siècle et qui fut à l’origine d’une véritable école. Les noms de William et Gorges Marçais parlent<br /> toujours aux érudits du Maghreb.<br /> <br /> <br /> Il s’est passé quelque chose depuis un demi-siècle qui a rendu plus difficile les relations et créé un climat de crainte. Si, en Suisse, on s’insurge contre les minarets, en allant jusqu’à<br /> organiser un référendum pour en interdire la construction, c’est que la population considère qu’il y a une menace d’appropriation de son espace symbolique. On aurait tort de considérer avec<br /> mépris une telle obsession en accusant les intéressés des pires arrière-pensées. Ce n’est pas la disparition de l’autre, de sa religion et de son architecture que l’on désire. C’est sa propre<br /> disparition que l’on redoute. Et cette crainte est d’autant plus vive qu’elle se propage dans des pays en pleine décélération culturelle. Ou, mieux encore,, en plein processus d’éloignement d’une<br /> culture chrétienne, hier largement partagée. La revendication que l’on appelle identitaire est d’autant plus violente qu’elle affecte une culture qui n’est plus vécue sur le mode de la<br /> familiarité intime.<br /> <br /> <br /> Il faut y voir le résultat de ce qu’on appelle du mot prétentieux sécularisation. D’ordinaire, ce vocable est employé pour signifier une sorte d’émancipation issue des<br /> Lumières et qui aurait délivré les esprits de l’emprise des institutions ecclésiales. Une certaine mentalité qui se prévaut d’un vif sentiment de supériorité, écrasant de sa morgue les âges<br /> obscurs (moyenâgeux dit-on souvent), considère que l’Occident avancé a tracé ainsi le chemin du Progrès et de la Raison. On mesurera de plus en plus de quoi a été payé cette prétention<br /> progressiste. De l’oubli du contenu de la tradition méprisée. Loin d’être une avancée, l’amnésie constitue un redoutable handicap qui fragilise les populations qui se croient - à tort ou à raison<br /> - menacées par un envahissement dont le poids démographique est décuplé par la menace symbolique.<br /> <br /> <br /> Il est significatif d’observer le contraste entre l’attitude des Églises et celle des populations sécularisées face au défi purement symbolique des minarets. Les protestants et les catholiques<br /> pratiquants sont beaucoup moins déstabilisés que leurs compatriotes déchristianisés. Comment seraient-ils inquiets d’être dépossédés de ce qui les constitue au plus profond d’eux-mêmes  ? En<br /> d’autres termes, on ne peut déposséder que ceux dont l’identité est de l’ordre de l’avoir, c’est-à-dire de la sociologie ou de la culture muséifiée, pas ceux dont elle est de l’ordre de l’être.<br /> J’entends partout que ce qui nous sauvera de cette phobie, c’est notre imparable «  laïcité à la française  ». Si le sujet n’était si grave, j’aurais tout simplement envie d’éclater de<br /> rire. Cette mythique laïcité pourrait bien se révéler, dans le climat actuel et compte tenu des véritables enjeux, comme une nouvelle ligne Maginot, une barrière dérisoire, un fétich<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> silver31, bel hommage à Gold31.<br /> il n'y a pas de prise de position dans cet article donc je ne comprends<br /> pas "le vrai parlé". C'est un résumé d'articles de journaux et de gauche<br /> en plus. Gonflés les gars.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> Très bel article.<br /> Enfin un parlé vrai<br /> L'A.P.Ré nous manque.<br /> A quand un bon débat public ?<br /> SILVER31 <br /> <br /> <br />
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P
<br /> Et alors ? où voulez vous en venir ?<br /> <br /> <br />
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F
<br /> Le dernier sondage le montre, <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />
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