Compte rendu de la réunion du Vendredi 20 juin avec Christine de Veyrac

Publié le par A.P.ré. (Frédéric Guyonnet)


 

Plus de 250 personnes avaient fait le déplacement vendredi soir pour venir écouter Christine de Veyrac, qui tenait à Toulouse, devant les militants UMP, sa 9ème réunion régionale sur la Présidence française de l’Union européenne.


Actualité oblige, c’est par le NON irlandais au traité de Lisbonne, que la députée entama son propos. Ce vote bloque l’entrée en vigueur du traité attendue pour le 1er janvier 2009, et oblige l’Europe à continuer à fonctionner avec ses vieilles institutions, conçues pour un nombre restreint d’Etats. Les innovations du traité de Lisbonne destinées à adapter les institutions à l’élargissement sont elles gelées.


Le vote irlandais ouvre une période d’incertitudes. Ch.de Veyrac a décrit les différents scénarii possibles aujourd’hui : le retrait de l’Irlande de l’Union européenne, un 2ème vote irlandais dans quelques mois (assorti d’un protocole additionnel), l’abandon de la réforme des institutions européennes (en conservant la base juridique actuelle du traité de Nice), ou encore une réouverture des négociations sur le contenu du traité : « à ce jour, tout est possible, tout est ouvert, mais je souhaite pour ma part que l’on poursuive les ratifications nationales du Traité pour que chacun des 27 pays s’exprime ».


Ce NON irlandais, qui va peser sur la Présidence française, « conforte N.Sarkozy dans son souhait de mettre en tête de l’agenda européen des priorités concrètes ».


La députée européenne de l’UMP a ainsi expliqué les projets français  d’harmonisation des politiques d’immigration (« car nous sommes désormais dans un espace de libre circulation»), de conclusion d’un accord entre les européens  sur la lutte contre le changement climatique (« pour peser dans les négociations mondiales qui s’ouvriront en 2009 »), ainsi que de mise en commun de nos efforts pour sécuriser notre politique énergétique.


De nombreux adhérents se sont à leur tour exprimés, évoquant notamment le projet d’Union pour la Méditerranée, l’entrée de la Turquie dans l’Europe, ou encore la défense européenne.

Publié dans Actualités nationales

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D
Ce que nous coûte l'Europe 30/06/2008 <br /> <br /> Du "coût de l'Europe" pour la France, on s'est jusqu'à présent contenté d'évoquer le « solde net » budgétaire, c'est à dire la différence entre la cotisation officielle versée au budget de l'Union et les « retours » des fonds européens en France. Celle-ci d'ailleurs ne cesse de croître. Notre pays récupère en aides agricoles et structurelles environ 66% de ce qu'il a versé : lorsque l'Etat contribue pour 100 euros au budget européen, les agriculteurs français récupèrent 50 euros et nos régions 16 euros, les 34 euros restants subventionnant l'Europe de l'Est et du Sud, ainsi que le fonctionnement des institutions européennes. La France est devenue le deuxième contributeur net en volume et présentera d'ici 2013 un solde "européen" déficitaire de près de 7 milliards d'euros par an. S'y ajoutent d'autres dépenses budgétaires directes, moins connues, telle que la contribution au fonds européen de développement (738,3 millions), les "refus d'apurement" et amendes communautaires pour défaut de transposition des directives (837 millions en 2008) ou le budget de la présidence française de l'UE (190 millions). Surtout, l'Etat français contribue en tant que percepteur des ressources européennes (la collecte fiscale a un coût), redistributeur des "retours" communautaires qu'il a subventionnés et transpositeur d'un important volume de normes communautaires (plus de 80% des lois nouvelles), le tout, au nom et pour le compte de l'Union européenne. Ces charges d'administration déconcentrée de l'Union européenne mobilise quotidiennement des moyens publics de l'Etat et des collectivités locales. Du côté des entreprises, le coût d'assimilation de la législation européenne représente environ 37 milliards d'euros. Ainsi, le coût global comptable de l'intégration européenne atteindrait 50 à 65 milliards d'euros par an pour la France. C'est le résultat du dernier rapport que publient les "Contribuables Associés" à la veille de la présidence française de l'Union, et qui est signé Christophe Beaudouin, du groupe Indépendance et Démocratie au Parlement européen.
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P
Entièrement d'accord avec le commentaire de Jacques Daniel Delaire!
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B
La gauche annonce qu'elle se rénove et crée des idées avec Terra Nova www.tnova.fr<br /> Je souhaite connaitre votre opinion honnete. Pensez-vous que ce think-tank sera utile à la politique en France!
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D
Avec le « non » irlandais, le retour du refoulé démocratique<br /> Par Nicolas Dupont-Aignan, lundi 23 juin 2008 à 13:03 :: Réflexion <br /> <br /> Avec un peu de recul, le « non » irlandais apparaît comme un extraordinaire révélateur de la profondeur de la crise européenne.<br /> <br /> Ce qui en France avait été caché, enterré - j’allais dire « refoulé » -, commence enfin à ressortir. Ce que je n’ai cessé de dire et d’écrire depuis des années dans une certaine solitude, est tout à coup partagé par beaucoup, personnalités politiques ou observateurs médiatiques. La digue du déni et de l’occultation, désormais réduite à un dernier carré des jusqu’au-boutistes de l’intégration, a fini par lâcher et prend l’eau de toutes parts.<br /> <br /> Ainsi un remarquable éditorial de Paul Fabra, dans le journal Les Echos, affirme sans ambiguïté l’urgence d’une refondation européenne sur des bases radicalement différentes.<br /> <br /> Fait suffisamment rare pour être relevé, un observateur de premier plan met sans détours le doigt sur la plaie supranationale, sur cette illusion d’un peuple européen qui permet depuis une vingtaine d’années aux oligarchies de kidnapper la souveraineté démocratique, en arguant un « dépassement » des Etats-nations soi-disant à même de concilier la préservation du fait national avec de nouveaux lendemains qui chantent.<br /> <br /> Toute la question est désormais de savoir si les Européens seront capables, sans trop de heurts, de démanteler l’usine à gaz chimérique de Bruxelles, condamné par avance car virtuellement totalitaire, pour bâtir une confédération d’Etats-nations capable de relever par des coopérations révocables et librement consenties les défis de la mondialisation.<br /> <br /> …. A suivre<br /> <br /> Retrouvez la chronique de Paul Fabra : http://www.lesechos.fr/info/analyses/4743216.htm
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