Toulouse: Le socialiste Pierre Cohen décline les propositions de fusion de l'extrême gauche
une proximité de façade ...
Le candidat socialiste à la mairie de Toulouse, Pierre Cohen a annoncé lundi après-midi qu'il avait décliné "les propositions de fusion" avec les deux listes d'extrême gauche.
Au coude à coude avec le maire sortant Jean-Luc Moudenc, centriste apparenté UMP qui a totalisé 42,6% des suffrages lors du premier tour, le candidat PS a rassemblé 39% des voix. Pour le face à face du second tour, le MoDem (5,9% des voix) et les deux listes d'extrême gauche qui totalisent plus de 10% des voix, font figure d'arbitres.
"J'ai proposé à François Simon de figurer sur notre liste (...) sans pour autant répondre à son souhait de fusion de liste plus large", a déclaré Pierre Cohen lors d'une conférence de presse en précisant qu'il avait aussi "décliné la proposition de fusion technique faite par Myriam Martin".
"Je ne suis pas un mercenaire", a répliqué François Simon, l'ex-candidat PS aux municipales de 2001, soutenu par les Alternatifs et qui a réalisé 5,4% des voix au premier tour. "Il est assez difficile d'appeler ouvertement à voter pour quelqu'un qui méprise quelque 14.000 électeurs", a ajouté le leader de l'Autre liste qui dit garder "sa porte ouverte".
De son côté, la liste "Debout!" conduite par Myriam Martin pour la LCR-Motivé-e-s (5% des voix) a dénoncé "la logique de perdant" du candidat socialiste et "un déni de démocratie qui n'augure rien de bon".
"C'est catastrophique d'agir ainsi. S'il veut créer sa dynamique seul, à lui d'aller convaincre nos électeurs", a jugé Myriam Martin.
Pierre Cohen a également annoncé avoir rencontré le candidat du MoDem à Toulouse, Jean-Luc Forget. "Même si la conclusion de cette rencontre n'est pas celle d'un accord de fusion, nous avons constaté des convergences sur la nécessité d'une alternance politique à Toulouse", a-t-il dit. AP
Les propos de François Simon ne sont pas sans rappeler ceux d'Henri Arévalo, candidat écologiste qui fut adjoint de Pierre Cohen de longues années à Ramonville : "Il n'y a jamais eu de dialogue démocratique. Le PS n'a pas fait un millimètre d'effort. Il prône la mixité dans tous les domaines mais ne l'applique jamais en politique. Ils ont des méthodes archaïques."
Un constat qui reflète bien l'état d'esprit de l'équipe de Pierre Cohen avant le deuxième tour de dimanche.